L’Europe au bord de l’insignifiance en matière d’IA, alerte NVIDIA
Dans une récente déclaration lors de VivaTech 2025, NVIDIA a mis en garde contre le risque de marginalisation de l’Europe dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). C’est un avertissement sérieux qui appelle à une réflexion stratégique. Alors, quels sont les défis et les opportunités que l’Europe doit relever pour rester compétitive dans l’ère de l’IA ?
L’Europe face à un enjeu de souveraineté numérique
Jensen Huang, PDG de NVIDIA, a livré un message clair lors de son discours d’ouverture à VivaTech 2025 : l’IA est un égalisateur mondial, mais l’Europe pourrait devenir insignifiante sans une stratégie solide.
Une présence minimale dans les infrastructures mondiales de l’IA
Déjà, l’Europe ne contrôle que 5% des capacités mondiales de calcul en IA, un déficit qui menace son autonomie stratégique. Avec seulement un centre de données européen présent dans le top 20 mondial, l’Europe semble en retrait dans la course à l’IA.
Les États-Unis, quant à eux, dominent le paysage grâce à leurs gigantesques entreprises technologiques comme Google, Microsoft et OpenAI. De son côté, la Chine avance à grands pas avec une stratégie étatique centralisée.
Un appel pour une IA souveraine
Dans ce contexte, le PDG de NVIDIA a exhorté l’Europe à développer ses propres infrastructures d’IA, en respectant les données, cultures et valeurs locales. Selon lui, l’IA n’est pas une technologie réservée à une élite, mais doit être accessible à tous. Il souligne que, sans des infrastructures propres en IA, l’Europe restera dépendante des acteurs étrangers, ce qui freine son autonomie stratégique.
Des collaborations prometteuses lors de VivaTech 2025
Malgré ces défis, plusieurs initiatives prometteuses ont vu le jour récemment. En France, un partenariat avec Mistral AI a permis de déployer 18 000 puces Blackwell pour créer Mistral Compute, une plateforme cloud souveraine. En Allemagne, un cloud IA soutient l’industrie manufacturière grâce à Siemens. De même, des projets similaires ont vu le jour en Italie, en Espagne, en Finlande et au Royaume-Uni.
Des défis réglementaires
Cependant, ces initiatives contrastent avec la prudence réglementaire de Bruxelles. Si l’Europe excelle en matière de droits numériques, une législation trop stricte pourrait freiner l’innovation. L’IA soulève en effet des préoccupations légitimes, telles que la surveillance, les deepfakes, les pertes d’emplois et les biais algorithmiques.
Une solution proposée : une gouvernance multicouche de l’IA
Face à ces préoccupations, Jensen Huang propose une gouvernance multicouche où des IA supervisent d’autres IA pour garantir leur fiabilité. Cette proposition, comparée à une nouvelle révolution industrielle, positionne l’IA comme l’élément clé du 21ᵉ siècle, tout comme l’électricité au siècle dernier.
Le manque d’investissement en Europe
Alors que les États-Unis investissent massivement dans des usines d’IA, l’Europe manque de data centers compétitifs pour l’IA. En revanche, la Chine accélère avec une stratégie centralisée. L’Europe, pour sa part, mise sur des alliances, comme celle avec Mistral AI, soutenue par le président Macron.
Eviter le « sacerdoce technologique »
Enfin, certaines voix critiquent le risque d’un « sacerdoce technologique
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